Dysplasie de la hanche chez le chien

La dysplasie de la hanche est une pathologie génétique qui peut toucher aussi bien un chiot qu’un chien adulte. Cette maladie apparaît souvent pendant la période de croissance du chien. À savoir qu’il est possible de diagnostiquer cette pathologie dès la 10ème semaine du chien.

Grâce à la médecine, il est possible d’offrir une meilleure qualité de vie à son chien souffrant d’une dysplasie de la hanche. Si votre chien en est victime, et que vous souhaitez avoir plus d’informations sur la maladie, cet article pourrait vous aider.

Qu’est-ce que la dysplasie de la hanche chez le chien ?

La dysplasie de la hanche chez le chien se traduit par un dysfonctionnement squelettique. Pour rappel, la hanche est l’articulation qui relie le membre postérieur du chien à son bassin.

Ce type de maladie est causé par une malformation de la hanche. Plus précisément, on parle de dysplasie de la hanche chez le chien quand cette articulation devient anormalement instable (une laxité excessive ou non de l’articulation). L’instabilité de la tête du fémur peut en effet entraîner des lésions et des inflammations au niveau de l’articulation elle-même.

Des mouvements anormaux répétés peuvent conduire à la déformation de la cavité articulaire. Les cartilages, les os et les ligaments vont donc se détériorer progressivement. Suite aux lésions, des tissus cicatriciels vont se former au niveau de la paroi de l’articulation, ce qui empêche aux membres de fonctionner normalement. Outre cela, l’on va remarquer une excroissance osseuse au niveau de la tête fémorale et de la cavité.

Quelle en est la cause ?

Nombreux sont les facteurs qui peuvent entraîner la dysplasie de la hanche du chien. Le plus courant d’entre eux est sans doute la génétique. Dans la plupart des cas, si l’un des parents présente une dysplasie hanche, il y a de fortes chances que certaines de leurs progénitures vont elles aussi souffrir de la même pathologie. Cependant, il faut souligner qu’un chien porteur des gènes peut ne pas montrer de signes cliniques ni être malade.

Mise à part la sélection génétique, la condition de vie que vous proposez à votre chien pourrait être un facteur déclencheur de sa dysplasie. Justement, une alimentation trop riche en calcium ou trop riche en apports énergétiques est mauvaise pour son articulation. Aussi, surentraîner son chiot durant sa période de croissance pourrait lui causer beaucoup de tort. Cela va avoir des répercussions négatives sur son développement et sur sa santé.

Outre cela, le surpoids, la prise de poids trop rapide ainsi que la croissance sont aussi des facteurs de risque. C’est pourquoi il n’est pas rare que l’on rencontre la dysplasie chez les chiens de race géante (leur vitesse de croissance est assez rapide par rapport aux chiens de race de taille moyenne ou petite).

Quels sont les symptômes ?

Il arrive qu’un chien atteint de dysplasie ne présente aucun signe évident de la maladie, alors que d’autres si. Cela dépend de l’avancée de la maladie et de sa vitesse de développement. On peut distinguer 5 classes concernant l’évolution de la maladie, et ainsi des symptômes :

  • Classe A : cette première classe concerne les chiens qui ne présentent aucun symptôme de la dysplasie
  • Classe B : la hanche du chien est relativement en bon état, et ne présente qu’une très légère anomalie.
  • En classe C : la dysplasie est dite légère
  • Classe D : la dysplasie est plus sérieuse, et dite moyenne
  • Classe E : la dysplasie atteint déjà un niveau assez inquiétant, et est dite grave.

La dysplasie est assez simple à reconnaître quand elle est accompagnée de signes cliniques. Le patient présente souvent des symptômes tels qu’une difficulté à sauter, à se relever, à monter les marches d’un escalier. On peut remarquer qu’il boite. Le poids de son corps est projeté vers ses membres antérieurs. Ses membres postérieurs s’atrophient, et il ressent une douleur à la hanche.

Quelles sont les conséquences de la dysplasie de la hanche chez le chien ?

Les conséquences de la dysplasie de la hanche varient selon le stade de la maladie. Avec une dysplasie de classe A, B ou C, le chien dispose encore de ses moyens. Les conséquences sont donc clairement moins invalidantes que quand il s’agit d’une dysplasie de classe D ou E.

En général, la dysplasie a pour principale conséquence la détérioration de la qualité de la vie même du patient. Un chien qui souffre de dysplasie est beaucoup moins autonome qu’un chien en bonne santé.

Aussi, comme il ressent de la douleur, et comme il a de la difficulté à se déplacer, ses activités physiques vont donc se résumer à quelques pas par jour (aller manger dans sa gamelle, faire ses besoins).

Quels sont les traitements de la dysplasie de la hanche chez le chien ?

La dysplasie ne peut être soignée définitivement, étant donné qu’il s’agit d’une dégénérescence. Pourtant, il existe des traitements qui peuvent soulager les symptômes ou contenir en quelque sorte la maladie. Aussi, sachez que plus on a pu diagnostiquer la maladie plus tôt, plus les possibilités pour le traiter sont nombreuses.

Ci-après les traitements que le chien peut suivre en cas de dysplasie (le traitement dépend de l’avancée de la maladie) :

  • Établir une bonne hygiène de vie pour son chien : lui faire faire des activités physiques adaptées à son cas
  • Changer son alimentation et opter pour un régime alimentaire sain et équilibré
  • Lui donner des anti-inflammatoires pour soulager la douleur causée par l’arthrose
  • Procéder à des chirurgies pour prévenir et traiter la dysplasie.

À noter qu’il appartient toujours au vétérinaire de déterminer si le chien a besoin d’une chirurgie ou non. Pour prévenir l’évolution de cette pathologie chez un sujet à risque, il peut arriver que votre vétérinaire vous propose de réaliser une symphysiodèse pubienne. C’est une chirurgie réalisée sur des chiots âgés de 18 à 20 mois.

Il y a aussi l’opération dysplasie chien qu’on appelle la double ou la triple ostéotomie de bassin (pour les 5 à 10 mois). On peut aussi évoquer l’implantation de prothèse de hanche et d’exérèse de la tête fémorale. Cette dernière option est préconisée en cas de douleur persistante de la hanche, et au cas où aucune amélioration n’est remarquée.