Le chien est réputé être le meilleur ami de l’homme. Pourtant, il s’agit d’une race ayant des instincts de meute, tout comme ses ancêtres, les loups. Alors, si le chien considère des codes hiérarchiques dans son mode de vie, cela voudrait-il dire qu’il est automatiquement soumis à l’homme qu’il considère ainsi comme son maître ? Il faut dire que c’est souvent le cas, mais il faut également savoir qu’il peut y avoir des exceptions. Et malgré la domination de l’homme sur lui, un chien peut dominer d’autres chiens de la maison ou du voisinage.
Quels sont les signes d’un chien dominant ?
Ainsi, un chien peut dominer ses congénères, mais il peut aussi arriver qu’il veuille dominer les humains. Un tel chien sera assez facile à reconnaître, car il prendra trop de liberté et fera comme bon lui semble.
- Des signes au niveau de son comportement
Par exemple, il aura tendance à trouver une place en hauteur, que ce soit un lit, un canapé ou autre. Lors des repas, il peut quémander de manière très insistante, et peut même aller jusqu’à aboyer et grogner. En d’autres termes, il montre à tous qu’il a le droit de faire ce qu’il veut.
Autres signes typiques du comportement d’un chien dominant, il ne supporte absolument pas le fait de devoir se plier à des règles, ou devoir obéir à un ordre. Il déteste lorsqu’on touche à ses affaires, il n’appréciera pas lorsqu’on s’approche de lui contre sa volonté. Il est clair qu’un tel chien sera difficile à vivre, et que son maître aura de gros problèmes d’autorité ou de conflit avec son chien.
- Des postures typiques du chien dominant
À côté des « troubles de comportement », un chien dominant peut aussi être repéré à travers certains signes et postures. Entre autres, il peut se tenir debout de manière rigide, avec les oreilles et la queue droites, en adressant un regard direct et insistant. Si cela ne suffit pas à soumettre son vis-à-vis, il va hérisser les poils de son cou, retrousser ses lèvres, grogner tout en ouvrant la gueule afin que l’autre comprenne qu’il est prêt à mordre.
Si cela ne suffit toujours pas, le chien peut ajouter d’autres signes comme une bousculade, il peut mettre ses pattes ou son menton sur le dos ou le postérieur de l’autre. Si l’autre répond, la lutte peut avoir lieu, durant laquelle le dominant va essayer de saisir le cou ou le museau de celui qui doit être soumis, afin de le renverser sur le côté.
- Les signes d’un chien dominant envers l’homme
Quand la « domination » se tourne vers l’homme, ou vers les autres membres (humains) de sa famille, le chien adopte pratiquement tous les signes et postures qui viennent d’être cités. En gros, le chien voudra toujours avoir le dessus. Et malgré la différence de taille entre le chien et l’homme, il ne va pas se priver de mettre les pattes sur les épaules de l’homme, sa poitrine, voire même sa tête, dès que l’occasion se présentera. Par exemple, lorsque l’homme sera couché sur le lit.
À quel moment un chien dominant peut-il devenir dangereux pour le maître ?
Certains spécialistes donnent un autre son de cloche et n’aiment pas trop utiliser les termes « dominant » ou « domination ». En effet, ils préfèrent plutôt parler de « troubles du comportement » ou un « défaut de sociabilisation ».
Selon eux, un tel trouble vient de la manière dont le chien a été élevé ou éduqué. Mais il réside toujours deux cas opposés, celui du « dominant » et celui du « soumis ».
- Trouble du comportement à caractère dominant
Un chien présentant un trouble du comportement à caractère dominant est associé à un chien dominant ou qui veut dominer. Le problème s’apparenterait à celui d’un enfant trop entouré ou trop gâté pendant son enfance ou sa jeunesse. Quoi qu’il en soit, les signes et les postures restent les mêmes que ceux cités plus haut.
Là où le « caractère dominant » du chien peut devenir dangereux pour le maître, c’est qu’il peut se montrer agressif lorsqu’il veut protester ou lorsqu’il cherche à soumettre. En présentant le problème comme un « trouble du comportement », on comprend mieux que le chien concerné est particulièrement imprévisible, surtout que les signes de dominance ne sont guère rassurants (grognements, poils hérissés, regard insistant et menaçant, etc.).
Le chien ayant un caractère dominant peut ainsi être dangereux, surtout pour les enfants. Cela devient encore plus préoccupant lorsqu’on a affaire à certaines races imposantes (Pitbull, Rottweiler, Amstaff, etc.).
- Trouble du comportement à caractère soumis
Du côté opposé, on retrouve le chien à caractère soumis. C’est également un trouble du comportement et un vrai défaut de sociabilisation. Peut-être que le chien a été maltraité ou battu durant sa jeunesse, ou qu’il ait été sévèrement puni de manière injuste. Les signes ne trompent pas, on se retrouve face à un chien mort de peur, la queue entre les jambes, terrifié au point de se pisser dessus, un chien qui tremble, ou encore qui se met sur le dos pour montrer son ventre (sa partie la plus vulnérable). Bref, le chien est soumis.
Si dans la plupart des cas, un chien soumis est moins dangereux et moins imprévisible qu’un chien dominant, il peut y avoir des exceptions. En effet, un chien soumis peut aussi présenter des réactions inattendues face à la peur. Il peut aboyer, voire mordre dans l’objectif de se défendre. Il peut même présenter certains signes similaires à ceux retrouvés en face d’un chien « dominant », comme des aboiements intempestifs, un comportement destructeur, une certaine agressivité….
- Trouble du comportement à caractère contradictoire
Il existe encore un troisième cas de trouble de comportement, pour lequel le chien n’arrive pas à distinguer ou à assimiler le concept de domination et de soumission. Il peut alors présenter des réactions souvent contradictoires. Par exemple, à la vue d’un étranger, il peut à la fois grogner tout en remuant la queue. Si celui-ci entre dans la propriété, il peut le laisser entrer, voire même jouer avec lui. Mais dès que l’étranger aura le dos tourné, il peut subitement le mordre. En termes d’imprévisibilité, ce troisième cas est sans doute le plus dangereux de tous.
Que faire face à un chien en situation de domination ?
Bien entendu, un trouble du comportement peut être soigné, ou du moins, on peut essayer d’y remédier. Cela va sans dire, la meilleure solution sera de faire appel aux services d’un comportementaliste ou d’un éducateur canin. Ces professionnels savent facilement reconnaître les différents signes et postures d’un chien, et pourront mieux le dresser en conséquence et lui apprendre « les bonnes manières ».
Néanmoins, tout un chacun peut essayer d’y remédier en adoptant les bons comportements que doit avoir un « bon maître ». L’objectif est donc de bien éduquer le chien. Comme dit plus haut, il s’agit d’un problème de sociabilisation et/ou d’éducation. Les chances de réussite se verront bien sûr élevées chez les chiens encore jeunes.
La première chose à faire est d’identifier les causes du trouble du comportement. Il sera plus facile de trouver les solutions adéquates en ce faisant.
Quelques conseils pour bien éduquer son chien
Le but est d’asseoir l’autorité du maître, et de faire en sorte que le chien comprenne qui est le maître ou l’alpha, dans le cas d’un chien à caractère dominant. Dans le cas contraire, il faut faire de même, mais avec tact, pour éviter que le chien ne se renferme encore plus, ou qu’il ait encore plus peur. Ainsi, il faudra éviter de crier sur le chien.
Ainsi, il est souvent conseillé de ne pas nourrir le chien avant ni pendant que la famille mange. Il faut lui donner à manger après la famille, si possible dans une tout autre pièce ou un autre coin. Cela implique donc de ne pas lui jeter quelques restes pendant que vous êtes à table. En ce faisant, vous lui montrerez que c’est vous qui décidez de l’heure de son repas. Il faut faire de même pour l’heure du jeu, de la promenade, etc.
Il faut également éviter qu’un chien puisse se permettre de se placer en hauteur. Ainsi, il ne doit pas monter sur le lit ou sur le canapé, ou dans une mezzanine (à moins de le faire bien comprendre que c’est vous qui décidez du moment où il pourra avoir ce privilège). Il ne faut pas non plus permettre au chien de vous monter dessus.
Dans le même sens, il faut placer le « dortoir » du chien à l’écart, dans un endroit calme, pour éviter que le chien puisse penser avoir le contrôle sur les allées et venues de tout le monde.
Dans le cas où le chien veut imposer sa loi, la meilleure réaction est de l’ignorer, au lieu de faire appel à la force. Évitez également le regard direct, cela évitera de déclencher son côté agressif. Si vous lancez un regard direct, il pourrait le prendre comme un défi de votre part.
Attention aux comportements contradictoires
L’une des plus grosses erreurs du maître est celle d’adopter des comportements contradictoires envers son chien : des fois autoritaire, des fois bon copain. Le chien peut être embrouillé. Le mieux reste d’adopter un comportement clair et constant pour lui faire savoir que le maître occupe la place du chef.